-
Dominique Sanda
Cette petite fille que je dois épouser disait-elleCette peur de l'haleine où l'ostie des autels brûle
l'œsophage de nos jardins
La nuit épicée somptuosité onirique des brumes
Pieds nus dans les sables du lit Épinglée par les cils du mental
en promenade Elle perd le pas des essieux qui se jettent au
cou des ports
Éthérée Elle recueille la dissociation Le crépuscule se déchire
Les vitres brisées sont des nids à nos poitrines visuelles
La solitude Elle se berce en l'intensive cascade des comètes sous
la paupière Les veines de sa vigne sont ventées d'absolu
Les antipodes martelés au comptoir d'une fougère
« ne plus être ni parmi
ni compté
subissant une invisible métamorphose
Dans le cas diaboliquement atteint par autrui où l'on prendrait
connaissance du devenu
Chaque métamorphose réalisée a le pluriel de procréer une autre
invisible métamorphose
Ceci afin d'aller toujours aller
Chaque point étant point de non-retour »
décoiffée de gorge dans l'encoignure d'un sourire cinématographique
Le masque seul venge d'amour
Par mouvance du gai imaginaire
Le félogisme d'une création magique
Patrice Thierry in revue L’Éther Vague n°3 (1977)
Tags : Patrice Thierry, Dominique Sanda