-
La comptine de nos élans…
La comptine de nos élans
le versatile le camphre et notre formol
en strict nécessaire d’une histoire reléguée
où enterrement et cauchemar se rejoignentEt je suis tuée
le souvenir à peine reconnu
ami amant que sais-jeIls exécutent leurs simulacres de foires
singent et percutent leurs prétextes
au revoir d’une cavalcade le tranchant de nos lapsusQuand donc pourrai-je crier
valdinguer et les poursuivre au bout de leurs délires
les bras sanguinolents de haine farouche
Plus de clins d’œil
pas même le partage de l’humeur du jougJe me hisse
haranguant les quelques acolytes d’une forteresse de marbre
lui tends les bras en constellation
le synonyme à peine éclipsé
d’une statue de sel qui s’échappeJe verrai leurs paupières auxquelles le dire est sacrilège
jouxtant enfin les palimpsestes d’une horloge
affublées et tacites de nos pourquoiJe jouerai de l’oud
cabrerai son corps d’onyx
en lumière de quelque vestale
et de nos franches éberluées
l’appoint se feraAlice Massénat
18/05/2018
Tags : alice massénat
-
Commentaires
2L'aigre de motsVendredi 18 Mai 2018 à 14:20Il faudra bien reconnaître un jour qu'Alice Massénat est l'une des plus brillantes alchimistes du verbe de ces trente dernières années. Alors que la langue est de plus en plus plombée par son instrumentalisation médiatique, elle ne cesse de la passer au creuset de sa rage, pour la transmuter en l'or pur de ses poèmes.
Ajouter un commentaire
Alice Massénat renvoie à leur néant les besogneux des vers fabriqués et prétentieux. Elle est une très grande poète, et cela dans sa chair, dans ses tripes, avec son âme cabossée mais d'une totale pureté. Elle n'écrit pas de la poésie, elle est la poésie, la sienne, unique et magnifique.