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Tête de Hollande ou tête de Bachar
s’accrochant comme bernique à son palais
le temps de faire d’une République un cloaque
il faudra bien atteindre un réel irréel
que soit possible ce qui advient
supportable l’inacceptable
la folie noire comme solution
y a qu’à regarder l’inéluctable
perdant la tête d’avoir perdu son corps
pouvoir abandonné à lui-même
(pardon du pléonasme)
perdu dans des images infantiles
jeux de guerre avec sensations fortes
incapable de tenir une parole
de simplement parler
d’entendre les mots en dehors des discours
d’entendre la parole qui tient l’être debout
au lieu qu’il s'avachit sans cesse
dans sa compromission vertigineuse
Bachar inspirateur de Hollande
qui ne renonce à rien de son hochet
être là pour être là
prolonger le pouvoir à tout prix
confondu avec ce mal qu’on appelait le mal
auquel on se résout soudain volontiers
pour le meilleur et pour la mort de tous
sauf de soi et des siens
ceux du même clan
clan de Bachar ou clan de Hollande
la police raciste qui tue la différence
entre roms, rebeux et « radicaux »
toutes racines arrachées à la glaise
en quinze ans plus de 130 bavures qui n’en sont pas
et au moins 400 morts dans la rue en 2015
SDF garantis 100% made in France
et la guerre comme solution aux injustices
miracle socialiste à la française
depuis les tortionnaires colonialistes
jusqu’au éborgneurs d’aujourd’hui
assassins de la BAC
« tigres » de la BSQ
contrôleur par la force et la terreur de tous ceux
à qui on dénie le droit d’exister
les précaires de tout poil
les fragiles
et ceux qui sont sommés de l’être
puisqu’il faut transformer les victimes en coupables
c’est la charité chrétienne généralisée par les mafieux sans foi ni loi morale
arborant la rose au poing serré sur le canon d’un fusil sans pardon
des grimaces hystériques de Sarkozy aux grimaces trop lisses de Hollande
la veulerie du monarque
la veulerie des z’élus
la veulerie des nantis
faux aristos à breloques
des z'élites zigzaguant au derrière des zélotes
les affaires étant plus que jamais les affaires
et partout sur la terre ce purin commissaire
quand tous ces migrants sont des hommes en trop
de la guerre à carreau à la mort aux frontières
– mais on s’en débarrasse comment, de ceux-là ?
demandent les prêcheurs sous serment
l’avantage de Daech sur les migrants
c’est qu’on peut l’écraser sans mentir
car au fond il s’agit toujours de rester entre soi
à dénier la vie des autres
à ne connaître et admettre que le transit des conteneurs
et des trains de marchandises
se trimbalant par tératonnes de part en part
quand sur mêmes chemins qui s’enfuit
d’un pays ou d’un sort sans merci
cette viande d’homme qui vient compliquer
une circulation autrement si rentable
c’est si compliqué à fluidifier, la viande humaine !
– qu’en pense-t-il vraiment, Monsieur Hollande ?
l’a qu’à demander à Bachar de lui souffler
ce qu'est la viande humaine !
ça se déchoit quand c’est pas d’ici
quand c’est pas des nôtres
pas de première couche à 100%
Gaulois ranci de souche
en attendant les apôtres
en attendant les cris et les meutes
et les meurtres des ennemis désignés
par les cerveaux clabotant
des nouveaux ku klux klan
et la voix de Billie qui me revient
« Southern trees bear strange fruit
Blood on the leaves and blood on the root… »
(« Des arbres du Sud portent des fruits étranges
Du sang sur les feuilles et du sang aux racines… »)
tête de Hollande ou tête de Bachar
la politique c’est tout un art
de survivre à tout prix
200 000 morts en Syrie
en France combien de crimes par omission ?
l’indifférence comme loi économique
« tu es sans domicile et sans intérêt,
je ne te connais ni ne te reconnais ! »
les mains écarlates de Bachar l’assassin
le cœur sans émoi de Hollande l’« innocent »
donnons la France à Bachar
et la Syrie à Hollande
on verra qu’ils sont pareils
méticuleux, gestionnaires du temps, résolus
sans scrupule et sans charme
amoureux du sang et des puissants
des temps de rigueur et de la carne
quand la morsure des « sans-dents »
sur leur cuirasse adamantine
excite la fortune de Hollande ou de Bachar
de tel ou tel tyran
tel ou tel président.jcl, in Blog Outre écran, sur Mediapart
Tags : jean-claude leroy