• Guy Cabanel




    Guy Cabanel, aux sources perdues de la poésie, par Patrice Beray
    nuit du 15 décembre 2009

    Né en 1926, Guy Cabanel fut accueilli, avec l’ouvrage A l’animal noir, le 10 août 1958, par le groupe surréaliste par la voix même d’André Breton, en ces termes : « Je vous remercie (…) de votre magnifique présent (…). Ce langage, le vôtre, est celui pour lequel je garde à jamais le cœur de mon oreille. »

    Réalisé avec son grand complice, le dessinateur Robert Lagarde, A l’animal noir imposa d’emblée Guy Cabanel, au même titre que Gracq, Mandiargues, Mansour, Blanchard, Duprey, Luca, comme une voix majeure et singulière du surréalisme. L’Anthologie de la poésie surréaliste établie par Jean-Louis Bédouin s’en fait l’écho (Seghers, 1983).

    De cet engouement témoigne également l’éditorial de Jean Schuster dans le no1 de la dernière grande revue surréaliste, L’Archibras, en 1967 : « Guy Cabanel détient à mes yeux les clés du langage absolument moderne. Je ne doute pas qu’il ait trouvé quelques-uns des secrets qui introduisent à l’alchimie du verbe. »

    Guy Cabanel a ensuite été publié aux éditions Privat, Losfeld, Fata Morgana, de 1969 à 1983. A l’animal noir a pu être réédité en 1992 par l’éditeur Patrice Thierry, qui proposa également un inédit du poète : Croisant le verbe. Les éditions Ubacs firent paraître pour leur part le recueil Au fil du temps une idée de l’infini.

    D’autres ouvrages ont vu le jour dans des éditions confidentielles en France et en Belgique. Les Fêtes sévères (comprenant Les Boucles du temps et Illusion d’illusions) vont enfin être réunies en un volume par les éditions Hauts Fonds (septembre 2009), lequel éditeur va publier conjointement Dans la roue du paon (proses et poèmes).

    Guy Cabanel vit actuellement entre Saint-Lizier, en Ariège, et Toulouse.

     

    Voici un petit mémento de sa bibliographie :

    A l’animal noir, édition limitée en 1958, (ré)édité en 1992 par L’Ether Vague/Patrice Thierry.

    Maliduse, chez l’auteur, 1961.

    Odeurs d’amour, Losfeld, 1965.

    Les Fêtes sévères, Fata Morgana, 1969.

    Les Boucles du temps, Privat, 1974.

    Illusion d’illusions, Fata Morgana, 1983.

    Au fil du temps, une idée de l’infini, Ubacs, 1993.

    Croisant le verbe, L’Ether Vague/Patrice Thierry, 1994.

    L’Essence poétique, L’Ecart absolu, 2002.

    Douze Constellations pour André Breton, Quadri, 2007.

    Soleils d’ombre, Quadri, 2009.

    Hommage à l’Amiral Leblanc, Ab Irato, 2009.